Quels sont les salaires moyens les plus élevés au Maroc ?

Quels sont les salaires moyens les plus élevés au Maroc

Dans un récent rapport publié, CEOWORLD magazine affirme qu’à partir de son taux salarial minimum revu en septembre 2022, le Maroc est désormais en tête de liste des pays de l’Afrique du Nord ayant le salaire moyen le plus élevé. Ce classement au plan international et mondial, où il occupe la 8e place dans le monde arabe, et 86e dans le monde entier.

Un bonne nouvelle pour la classe professionnelle du pays. Toutefois, on enregistre encore des salaires moyens qui sont bien plus élevés que la moyenne dans certains domaines d’activités. On vous en dit davantage dans ce billet.

Lire également : Comment écrire à l'Urssaf ?

Le salaire moyen au Maroc : qu’en sait-on ?

Avant de partir à la recherche des salaires moyens les plus élevés sur le territoire marocain, il est important de savoir ce que veut exactement dire le salaire moyen, et connaître également sa valeur au Maroc.

Le salaire moyen est le salaire minimum auquel un employé d’un secteur précis à droit.  Au Maroc, on parle le SMIG (Salaire Minimum interprofessionnel garanti), et il y en a plusieurs, en fonction du secteur d’activité dans.

A découvrir également : Alicia etheredge brown : une productrice de télévision de talent et de succès

Dans le secteur non agricole, c’est-à-dire celui qui regroupe les métiers de l’industrie, du commerce et des professions libérales, on maintient la dénomination SMIG. Pour les activités du secteur agricole, on parlera alors de SMAG (Salaire Minimum agricole garanti).

La valeur du SMIG au Maroc est de  2 638 dirhams net, soit un équivalent de 250 € environ. Quant au SMAG, il a une valeur de 1 830 dirhams net, soit 172 €. Par ailleurs, dans le secteur public, le salaire moyen est fixé autrement, et est bien en dessus de tous les autres précédemment cités. On compte environ 3 500 dirhams net, soit 332 € pour un fonctionnaire de l’État.

Quels sont les métiers les mieux payés au Maroc pour un salaire moyen élevé ?

Pour trouver les salaires moyens les plus élevés, il faut s’intéresse aux métiers les mieux payés au Maroc. En effet, la valeur du salaire moyen diffère d’un secteur d’activité à un autre.

Les salaires moyens les plus élevés dans le secteur public

Dans le secteur public, le salaire moyen mensuel est passé de 6.550 dirhams à 8.147 dirhams, sur une décennie. Cela représente une hausse de 24,38%, soit une augmentation annuelle moyenne de 2,21%. Pour plus de précisions, voici le salaire moyen de certains métiers du secteur public :

Quels sont les salaires moyens les plus élevés au Maroc

  • 12 000 Dirhams au département de la justice ;
  • 9 524 Dirhams au département de la santé ;
  • 9 203 Dirhams au département de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur ;
  • 8 220 Dirhams au département de l’Economie, des Finances et de la Réforme administrative ;
  • 653 Dirhams pour les cadres et les cadres supérieurs ;

En général, les fonctionnaires de l’État gagnent entre 3 000 et 14 000 Dirhams.

Les salaires moyens les plus élevés dans le secteur privé

Les métiers du secteur privé les mieux rémunérés au Maroc ne sont pas nombreux. Il s’agit notamment :

  • Des postes de vente dans le secteur industriel ; des postes de vente dans le secteur des Hautes Technologies/Logiciels/Matériel/Web ;
  • Des hauts cadres de la finance ;
  • Des comptables ;
  • Des gérants d’hôtels et de restaurants ;
  • D’artisan de la construction et de l’immobilier ;
  • Des acteurs du digital.

Évolution des salaires moyens au Maroc : quels sont les facteurs ?

Si les salaires moyens ne sont pas identiques dans tous les secteurs d’activité au Maroc, d’autres sont bien plus élevés que d’autres, c’est en raison de plusieurs paramètres. En règle générale, un salaire n’est pas fixe au Maroc. Il peut évoluer favorablement lorsque certaines conditions sont bien remplies.

Le salaire moyen d’un salarié marocain peut évoluer en fonction de :

  • Son niveau de diplôme (bac+4 ou bac+5) ;
  • Son niveau d’expérience (minimum 3 ans d’expérience dans certains domaines) ;
  • Son niveau de responsabilité ;
  • Son secteur d’activité : certains domaines de travail (communication, finance, informatique, assurance) offrent de bons salaires ;
  • La localisation de l’entreprise : quelques régions du Maroc (Settat, El Jadida, Tanger ou Nador) sont plus lucratives que d’autres en termes de salaire.

Tous ces facteurs réunis et bien exploités, il est possible à un employé de se retrouver avec un salaire moyen élevé.

Les disparités salariales au Maroc : quelles régions et quelles industries sont les plus touchées ?

Au Maroc, les disparités salariales sont une réalité qu’il faut bien prendre en compte. Effectivement, selon la région et le secteur d’activité dans lequel on travaille, les écarts peuvent être significatifs.

D’un point de vue géographique, certaines régions du Maroc offrent des salaires plus élevés que d’autres. Par exemple, dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima ainsi que dans celle de Marrakech-Safi, les employés bénéficient en moyenne de rémunérations plus importantes comparées à celles proposées par d’autres régions comme Dakhla-Oued Ed-Dahab ou Guelmim-Oued Noun.

En termes de secteurs d’activité, c’est l’industrie financière qui offre généralement les meilleures rémunérations avec un salaire moyen avoisinant 16 000 dirhams mensuels. Les secteurs tels que l’informatique, suivi du conseil et audit, tirent aussi leur épingle du jeu avec des salaires plutôt attractifs. À l’inverse, certains métiers peinent à dépasser la barre des 5 000 dirhams mensuels, notamment ceux liés aux services (agents immobiliers) ou encore au tourisme (guides touristiques).

Les disparités ne se limitent pas seulement aux différents domaines professionnels, mais aussi entre les genres : selon une étude menée par le Haut-commissariat au plan sur l’égalité homme-femme au travail réalisée en décembre dernier, il est apparu clairement que les femmes marocaines gagnent moins que leurs homologues masculins. Cette tendance est observée dans la plupart des secteurs d’activité et s’explique par de nombreux facteurs économiques, culturels ou sociaux.

Les disparités salariales restent une réalité au Maroc. Si elles sont liées à plusieurs paramètres, il faut bien comprendre les critères qui favorisent l’évolution de son salaire et ainsi mieux négocier sa rémunération en fonction de ses compétences ainsi que du marché du travail dans lequel on opère.

Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et salaires moyens : quelles différences et quelles conséquences pour les travailleurs marocains ?

Au Maroc, le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) est l’un des thèmes les plus débattus depuis sa mise en place en 20XX. Le SMIG est un salaire minimum légal que tout employeur doit verser à ses travailleurs pour toute heure de travail effectuée. Bien que certaines entreprises offrent des rémunérations attractives, beaucoup se situent bien en dessous du salaire moyen national (environ 7 000 dirhams mensuels) comme mentionné précédemment. Avec des coûts de la vie et des besoins grandissants, il est donc difficile pour les travailleurs marocains de subvenir à leurs besoins avec un SMIG aussi bas.

Malheureusement, cette situation affecte principalement les personnes issues de milieux défavorisés ou encore celles qui n’ont pas eu accès à une formation adéquate leur permettant d’accéder à des postes plus rémunérateurs. Les conséquences sont nombreuses : difficultés financières, conditions de travail précaires voire indignes et surtout l’absence d’un avenir économique stable et durable.

Pour remédier en partie à cette situation inquiétante, le gouvernement devra impérativement revoir sa politique salariale afin d’assurer une meilleure qualité de vie aux travailleurs marocains ainsi qu’une stabilité sociale et économique dans tout le pays.

ARTICLES LIÉS